Concevoir une technologie de science-fiction

1. Comment aborder les technologies dans ton histoire de science-fiction

2. Concevoir une technologie SF crédible et réaliste en 6 étapes (Part 1)

3. Concevoir une technologie SF crédible et réaliste en 6 étapes (Part 2)

> 4. Concevoir une technologie alien

Maintenant que nous avons répondu à la question du réalisme et défini les modalités de conception d’une technologie imaginaire, il reste un dernier volet essentiel à aborder : comment réussir à se soustraire de notre conception ridiculement anthropocentrique de la technologie.

Car c’est vrai : partout dans les séries, dans les films et même dans les histoires écrites, il n’y en a toujours que pour ces fichus humains. Remarque, il ne faut pas non plus s’étonner de se retrouver avec des aberrations hilarantes quand on confie la conception de technologies aliens à des types qui ont deux bras, deux jambes mais un seul cerveau.

Tout s’explique.

Cette situation révoltante n’a que trop duré. Toi aussi, rejoins la lutte aux côtés de nos frères extraterrestres ! Ensemble, forçons les humains à cesser cet ostracisme inique qui oblige les quadrupodes à s’asseoir sur des chaises conçues pour des fesses ! Les céphalopodes à gravir des escaliers ! Les créatures chitineuses à porter des casques et des armures !

Munissez-vous de vos arcs, de vos pistolets à gâchette et de vos poings américains, mes frères ! Et… euh… non, en fait. On va pas pouvoir s’en munir, tout compte fait.

N’ayez pas peur, ils sont (exactement) comme nous

Toi aussi ça t’a titillé, dans les salles de cinéma ou alors que tu bavais la mâchoire affaissée en bingewatchant tes séries préférées : à l’écran, les extraterrestres sont un peu trop souvent anthropomorphes. Pour les trois du fond, ça veut dire « de forme humaine ».

Et quand je dis « de forme humaine », je veux dire avec un thorax et un abdomen, quatre membres qui en partent ainsi qu’un cerveau judicieusement juché au sommet de cet amoncellement d’os et de chair. Qui utilise ses deux membres postérieurs pour se déplacer. Ah oui, et qui a aussi la forme approximative d’un corps humain.

Parce que sans ça on engloberait aussi les suricates, les autruches et les kangourous.

Toujours est-il que cette description reste assez évasive, tu en conviendras, et s’applique donc à beaucoup – beaucoup – d’extraterrestres célèbres dans la culture populaire.

Un alien au cinéma ou à la télévision, c’est deux possibilités. La première, c’est un figurant en costume et une équipe de maquillage la plus douée possible pour le rendre méconnaissable par sa mère en un minimum de temps. L’alternative, c’est une coûteuse équipe de designers et d’illustrateurs, une modélisation en 3D et une équipe d’animateurs pour rendre tout ça vivant et plus ou moins réaliste.

Ah si, il y a aussi la marionnette et les animatronics. Mais bon, on est un peu moins dans les années 80 que dans les années 80, faut reconnaître.

Même Georges a eu du mal à s’en débarrasser. Il a sorti une marionnette de Yoda rajeunie pour l’épisode I (à gauche), ce qui me fait admettre du bout des lèvres qu’il n’a pas fait que des mauvaises choses avec ses rééditions (à droite).

Tout ça pour dire qu’un producteur tiraillé entre ces deux choix et disposant d’un budget limité optera plutôt pour la première option. C’est compréhensible, mais ce n’est pas le pire : même avec un très gros budget, l’équipe de conception optera plutôt pour la facilité en concevant des créatures proches de l’homme.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’imaginer un alien très différent de nous exige beaucoup plus de temps au départ et que pour l’animer, ben, il faut réécrire toutes les règles de l’anatomie pour imaginer l’effet produit par un bras à quatre articulations (dont deux coudes et un poignet rotatif). Et ça, c’est un peu trop expérimental pour être honnête, pardon, rentable.

Et puis on court le risque que le résultat soit si bizarre et étrange que le spectateur étiquette immédiatement Zsh’loorg, technicien de surface de son état, comme le Grand Méchant de l’histoire parce qu’il aspire les poussières avec sa bouche démesurée et macule les surfaces d’un mucus aseptisant pour un résultat brillant et sans effort dans toute la maison.

Le voici, en mode « désincrustation des taches tenaces ».

Déshabillez-vous ou votre planète sera détruite

Autre conséquence de cette économie de moyens, c’est qu’en se concentrant sur l’anatomie de la créature étrange, on se dit que bon, finalement, avec le mal qu’on s’est donné pour lui donner forme et l’animer, ce serait quand même bête de l’attifer de couches supplémentaires de matières qui masqueraient inutilement tout le beau travail des animateurs.

On se retrouve donc avec des aliens, y compris anthropomorphes, qui évoluent dans le plus simple appareil.

Sur sa planète, cette scène est classée X et les moeurs humaines sont considérées comme dépravées.

Nan mais franchement. Imagine un peu. Les types, ils bâtissent des soucoupes et des portails temporels, des arches spatiales et tout un tas de technologies pour évoluer et survivre dans les environnements les plus hostiles, mais quand ils rencontrent des humains, allez hop ! Tout le monde à poil : on montre tout !

Comme si c’était une tradition de bienvenue. À la rigueur, ça pourrait être une tradition humaine, puisque les indigènes qui rencontrèrent Christophe Colomb et tous les explorateurs de la même époque n’avaient pas forcément ni le climat ni l’intérêt d’investir dans des actions H&M. Mais une tradition alien ? Suivant ce raisonnement, ce seraient les Men in Black qui devraient être nus, pas les visiteurs qui viennent de loin pour leur dire bonjour et éventuellement leur casser la gueule.

Est-ce qu’on penserait un instant à Neil Armstrong ou au capitaine Picard en train d’alunir ou de débarquer sur une nouvelle planète sans une fripe sur eux ? Bien sûr que non.

Le XXIIe siècle sera naturiste ou ne sera pas.

Venez sur la Terre : son air vivifiant, sa nourriture saine

Après, on s’en doute bien, Neil Armstrong ne pouvait pas alunir à poil, auquel cas ses chances de survie auraient été situées entre nulles et très très nulles. Mais c’est le cas de ces aliens aussi, lorsqu’ils atterrissent sur notre belle planète bleue : il leur faudrait au moins un scaphandre, à défaut de vêtements !

Et ne va pas râler dans les commentaires que sous prétexte que l’alien en question provient d’une planète équivalente, genre tellurique à 15 degrés de moyenne, celui-ci va pouvoir se remplir les poumons (ou tout autre équivalent) d’une bonne bouffée d’air frais aussitôt passé le sas. Parce que tout bon exobiologiste te le dira, il suffit d’une variation infime dans la composition de l’atmosphère pour se retrouver dépendant d’une combinaison pour toute la durée du séjour. Une combinaison alimentée avec le bon mélange et dotée d’une réserve suffisante pour tenir, parce qu’à moins de respirer du butane ou du propane, c’est pas dans la station-service du coin de la rue qu’il risque de dénicher des recharges.

Il ferait mieux d’y dénicher des fringues, pour commencer. Bon sang, un t-shirt taille 6 ans, ça doit bien pouvoir se trouver !

Sur Terre, l’oxygène est présent à 21 % dans l’atmosphère. Baisse-le à 17 % ou monte-le à 25, que ce soit dans un sens ou dans un autre tout le monde tombera dans les pommes (ça porte même un nom : l’hypoxie et l’hyperoxie). Pire, augmente la concentration de CO2 dans l’air de 0,04 % à 3 % – ce qui n’est pas grand chose – et tu te retrouveras avec sept milliards de morts, sans compter les animaux.

Alors pour la cure vivifiante d’air marin, les extraterrestres repasseront, c’est pas avec eux qu’on remplira nos thalassos et nos plages.

Styliste de mode, le métier que tu ne t’attendais pas à faire

Revenons-en à la technologie. La première à concevoir pour tes aliens, tu l’auras compris, est également la moins évidente dans l’esprit des scénaristes hollywoodiens : les vêtements.

Les humains portent des vêtements parce que la fourrure de nos ancêtres ne suffisait pas à les réchauffer durant les périodes glaciaires. Quant à la perte de notre pilosité, elle est la conséquence d’une longue évolution que l’on pense liée à une activité physique plus intense : chasse, course, longues marches… Eh oui, difficile d’évacuer la chaleur quand on a du mal à transpirer.

Ce qui ne veut pas dire que pour éviter de devoir passer une robe à froufrous sur tes aliens, tu dois les imaginer couverts de poils. C’est toujours une question d’évolution, avec ses causes et ses conséquences. Les animaux qui n’ont pas de pilosité sont ceux qui vivent dans l’eau ou sous terre : il faut donc que tu partes de l’habitat naturel de ton espèce imaginaire (climat, atmosphère, conditions locales…) puis que tu déduises les conséquences de cet habitat sur leur apparence physique et vestimentaire.

Il faudra peut-être que tu inventes quelque chose d’autre que des vêtements pour des extra-terrestres à l’apparence très éloignée de la nôtre. Les gélatineux, les insectoïdes, les reptiliens, les gazeux, les aviaires… Ce ne sera pas forcément du tissu – évite donc de dépeindre un blob en serviette de bain, bien que ce soit cocasse – mais peut-être des matériaux inédits que tu choisiras là encore en fonction des conditions de leur habitat.

Tout cela sans oublier qu’un vêtement n’aura pas seulement une fonction utilitaire, comme une combinaison pressurisée ou un bikini, mais aussi une fonction sociale et culturelle, qui dépendra de la culture aliène que tu leur auras choisie.

Le naturisme, pratique universelle de toutes les espèces de la galaxie – mais seulement celles sans organes génitaux apparents, sinon ça choquerait les humains, tu comprends.

Sur ce plan, deux points sont très importants à noter :

  • Le premier, c’est de pousser un peu ta réflexion pour parvenir au maximum d’originalité. Je te promets que tes lecteurs te remercieront et chanteront tes louanges – enfin, disons qu’ils se souviendront peut-être un peu plus de tes personnages – si tu dépeins tes aliens autrement que sous forme de civilisation agressive et belliqueuse avec ses armures couvertes de piquants, ou que comme une culture paisible pieds nus sur la plage avec ses longues toges en patchwork et ses grigris à la baba cool.
  • Le second, même si cela te demandera peut-être un peu plus de temps sur des dessins de mode, évite d’attifer toute ta race d’extra-terrestres avec la même tenue. Il faut penser en termes de variété et d’usage. Sur Terre, nous suivons des codes vestimentaires et des modes, nous adoptons des cultures urbaines et des contre-cultures, chaque peuplade a ses costumes traditionnels, il existe des palanquées d’uniformes spécialisés conçus pour des centaines de professions… Sachant cela, est-ce que tu ne trouves pas toi aussi que le fait d’uniformiser les tenues des extra-terrestres dans les films et dans les séries est franchement aberrant ? Est-ce que les humains portent tous des costumes-cravates, bébés compris ? Bien sûr que non.
Mais ils devraient ! Ils sont trop choupinets, comme ça ! Enfin, jusqu’à ce qu’ils licencient leurs parents.

Si j’avais un marteau, je pourrais pas le souleve-e-er !

Une fois que tu auras habillé tes aliens comme des poupées et que tu auras ainsi contribué à stopper la malédiction des extra-terrestres à poil dans la science-fiction populaire, tu pourras enfin leur placer quelques trucs dans les mains.

Ou dans leurs pédoncules. Ou leurs serres. Ou leurs extrémités gélatineuses.

Oui, tu viens de comprendre qu’il va falloir sortir de ta zone de confort pour trouver la forme des objets et des outils que tes petits amis imaginaires vont bien pouvoir manipuler pour manger, ouvrir une porte, piloter un vaisseau spatial ou manipuler le détonateur d’une bombe gravitique à la précision du nanomètre.

Mais qu’est-ce que des céphalopodes peuvent bien faire avec des roulettes de dentiste ?

Dans la plupart des cas, tu pourras imaginer des versions plus réduites ou plus grandes de technologies humaines en fonction de la taille de ton alien. Mais dans certains cas, tu ne pourras pas te contenter de simplement les adapter. Tout simplement parce que ses caractéristiques physiques ne s’y prêteront pas.

Il faudra que tu inventes une forme nouvelle et adaptée à ton outil, levier, poignée, arme, bouclier, véhicule, ordinateur ou tout autre ustensile nécessaire à ton histoire. Ce qui implique de bien connaître d’abord la morphologie de ton alien avant de commencer à lui placer des choses dans les, euh… dans les choses.

La première réflexion que je te propose d’avoir est de te baser sur les cinq sens de ton alien – et sur ses autres sens, d’ailleurs, ne soyons pas sectaires en ostracisant ces malheureux qui n’ont pas la chance d’avoir évolué aussi bien que nous, humains.

  • Vision : ton alien peut avoir des capteurs visuels capables de distinguer d’autres spectres lumineux, ou bien utiliser l’émission d’infrasons pour se diriger dans l’espace. Auquel cas les écrans d’ordinateur et les panneaux publicitaires leur seront d’une bien piètre utilité. Penses-y avant de dépeindre d’immenses salles de contrôle couvertes d’écrans de deux cents pouces de diagonales.
« Hé, Roger, pourquoi qu’on a des écrans si loin alors que notre atmosphère elle est opaque dans les autres scènes ? »
  • Ouïe : Ce que nous oyons, l’alien l’oie-t-il ? L’ouïe de l’alien de Louis ouit-elle ce que Louis ouit ? Ces questions posées par Raymond Devos en son temps sont d’une criante actualité pour ce qui nous concerne. Je rappelle qu’il n’est pas nécessaire de chercher sur Bételgeuse pour trouver des espèces capables de percevoir des amplitudes acoustiques, en particulier les ultrasons, que nous n’entendons pas. Les baleines seraient capables pour leur part de ressentir les infrasons. Autre détail, on parle ici – sauf peut-être pour les baleines – de sons propagés dans de l’air terrestre. C’est la composition de l’atmosphère de la planète d’origine de ton espèce intelligente qui va déterminer sa capacité à percevoir les sons. Un air léger, avec de l’hélium par exemple ? Il entendra très aigu. Inversement si ce qu’il respire est composé d’éléments plus lourds. Et si l’un ou l’autre se retrouve sur notre planète – je veux dire, sans protection – sa perception différera aussi dans un sens ou dans un autre compte tenu de la composition du bon air de chez nous.
On est pas bien à la cool, là, sur Mars, sans un pet d’oxygène ? Hein ? Quoi ? Tu m’entends pas ?
  • Toucher : les poignées de porte, les théières et les anses de tasse à café, bref, tout ce qui requiert d’avoir un pouce opposable à un autre doigt sont inutiles à une race alien qui n’en dispose pas. Avec deux pouces opposables, on peut faire des choses assez sympa, déjà, bien plus complexes que nous, et les objets devront donc refléter cet état de fait. Impossible de manipuler un clavier d’ordinateur, même avec des caractères exotiques, si les extrémités tactiles de ton alien ne sont adaptées pour. D’ailleurs à ce sujet, nous en avons dix, et ce nombre a eu une incidence sur le fonctionnement de notre cerveau et sur la façon de manipuler les chiffres. Si nous comptons en dizaines, ce n’est pas un hasard… Pas certain qu’un céphalopode à huit tentacules fera la même chose. Enfin, si tu t’inspires d’animaux aussi placides que les mammifères à quatre pattes pour composer ton alien, évite de lui laisser seulement des sabots. Il serait bon de se graver dans la tête qu’une espèce qui ne dispose pas de la capacité physique de construire ses propres outils n’a aucune chance de devenir intelligente.
  • Odorat et goût : ces deux là sont souvent rangés ensemble et peut-être n’auront-ils pas un rôle déterminant dans ton histoire, à moins de raconter l’histoire de Jean-Baptiste Grenouille sur Alpha du Centaure ou d’imaginer Top Chef sur Aldébaran. Toujours est-il que tu as compris le principe, il suffit de suivre les règles précédentes.
  • Et puis tous les autres : la télépathie (dans un milliard d’histoires), la télé-empathie (la capacité à percevoir les émotions, dans un million d’autres), et toutes les variantes des sens des superhéros que tu peux concevoir pour donner un peu de personnalité à tes extra-terrestres. Un sens étrange et exotique peut représenter un vrai élément de différenciation pour tes aliens par rapport à des personnages humains, notamment s’ils évoluent en groupe. L’alien servira alors d’outil vivant pour réaliser des tâches impossibles au vulgus pecum que nous sommes.

Faire de ta technologie alien ton prochain héros de roman

La technologie alien peut se contenter d’être un accessoire dans ton histoire, mais les efforts que tu feras pour l’imaginer, surtout s’ils aboutissent à une véritable innovation littéraire, pourraient si tu le décides être récompensés en faisant de cette technologie le point central de ton histoire.

Dans Rendez-vous avec Rama, Arthur C. Clarke nous emmène en compagnie d’une équipe de scientifiques dans un vaisseau alien abandonné traversant le système solaire. Toute son histoire est racontée du point de vue des humains – qu’ils soient scientifiques, explorateurs ou soldats : les décors et les salles qu’ils explorent et découvrent peu à peu leur sont hermétiques dans les deux sens du terme. Quand ils ne parviennent pas à les franchir, elles leur sont incompréhensibles, cryptiques.

« Souvenez-vous : la porte de l’ennemi est en bas ! »

Bref, le vaisseau alien est clairement au coeur de l’intrigue. Le rôle des personnages sera de déduire au fil de leurs observations le fonctionnement du vaisseau pour le lecteur, un fonctionnement qui d’ailleurs évolue puisque le vaisseau abandonné se réactive en suivant différentes étapes. La difficulté est même liée dans l’intrigue à la capacité pour les personnages de différencier ce qui est une technologie de ce qui n’en est pas une, sans parler de l’utiliser. La fin de l’intrigue révèle le fonctionnement du vaisseau en son entier et laisse quelques indices épars sur la nature de la civilisation étrange et peut-être disparue qui a construit puis lancé cet invraisemblable artefact dans l’espace.

D’innombrables histoires suivent cette même approche, je cite et recommande en particulier Éon de Greg Bear. Pour ceux qui aiment les jeux vidéos, la série Halo par Bungie et l’excellent abandonware The Dig de LucasArts suivent aussi ce schéma.

J’allais oublier Alien. C’est exactement la même chose sauf qu’ils se font tous buter.

Si tu te lances dans ce type d’histoire, la difficulté que tu auras ne sera pas – seulement – de concevoir une technologie alien crédible en mode hard science : ce sera de faire comprendre en termes clairs et simples le fonctionnement exotique et probablement complexe de ton invention à un lecteur qui lui, restera invariablement et désespérément humain.

5 Commentaires
  1. Malfas Mezgo 7 ans Il y a

    Hey, sur l’image illustrant les aliens à poil et sans poils, il y a une silhouette de Dalek !

    Les Daleks sont “habillés”, puisqu’ils ne sortent jamais de leur armure !

    Ouais, c’était la réflexion du chieur, mais il est tôt, je suis au travail, ça me fait ch… alors je me défoule sur d’innocents blogueurs.

    Bref, bêtises mises à part, excellent article ! 😉

    • SF Zone 7 ans Il y a

      « Bon, les mecs, là c’est du lourd. On a une requête d’en haut. Le patron veut qu’on lui trouve des aliens à poil.
      — Oh non, merde, c’est quoi ce fetish à la con ?
      — Et je vous préviens, il les veut tous ! Alignés les uns les autres pour les comparer.
      — C’est ça, pour leur comparer la taille de la…
      — Ta gueule ! Vous allez me googler tout ça fissa ou je vous jure que vous allez vous prendre une sonde dans le derche ! Robert, tu me réveilles l’équipe de nuit, je veux tout le monde sur le coup !
      — Mais ils se sont arraché les yeux sur ces horribles gif de Total Recall toute la soirée, y en a même deux qui ont vomi et sont en arrêt maladie.
      — Rien à battre, tu me les sors du pieu ! »
      Et donc 200 requêtes Google plus tard et 800 images identifiées, triées puis isolées, l’image comparative des aliens à poil est amenée devant le grand boss.
      « Qu’est que c’est que ce putain de bordel ! Il y a un Dalek dans votre image ! Un foutu robot ? Avec des aliens ? Non mais vous vous foutez du monde ?
      — Oui mais monsieur il n’y en a qu’un…
      — J’en ai rien à faire ! Vous allez me photoshoper ça !
      — Oui mais monsieur il sont déjà sur le prochain article sur le sexe en science-fiction et ils sont vraiment très, très… occupés sur Google en ce moment. Y en a pas un qui va vouloir lâcher, euh… lâcher l’affaire.
      — Vous prenez les lecteurs pour des cons ? Vous croyez qu’ils vont pas s’en rendre compte ? Ils ont l’esprit aiguisé, pas comme le vôtre ; ils sont à la recherche de la moindre faille, de la moindre petite minuscule erreur et je vous assure que s’il y a un Dalek ils le verront. Ils le crieront à la face de la planète et pis encore, à la mienne et là, mon vieux, là, ça se passera très mal pour vous. »
      Je te confirme donc, Malfas Mezgo, qu’une procédure disciplinaire a été menée à l’encontre de notre responsable iconographique et que son licenciement pour faute grave lui a été notifié ce matin. Il a bien tenté en retour de s’attaquer au boss en criant « Exterminate! You are the Doctor! You are the enemy of the Daleks! » mais il a été promptement abattu et sa famille emprisonnée.
      Merci de votre coopération, Malfas Mezgo. J’en profite pour vous informer qu’une place vient miraculeusement de se libérer dans notre équipe, si ça vous intéresse.

      • Malfas Mezgo 7 ans Il y a

        hahaha, j’ai bien ris ^^

        Merci pour l’esprit acéré 😉

        PS, les Daleks ne sont pas des robots.

        PS2 : putain, les whovians, ils sont presque aussi chiants que les trekkies.

  2. SF Zone 7 ans Il y a

    Merci beaucoup Acaniel ! Très sympa de partager ton avis positif, je suis ravi que ça t’aie plu !
    Les stéréotypes sur les aliens sont tellement ancrés dans nos crânes – et sont surtout tellement stupides – que s’en séparer peut faire une vraie différence aux yeux de tes lecteurs. Il suffit de se poser quelques questions de base pour identifier de gros problèmes qu’avec un peu de recul on peut résoudre en un tour de main.
    Pardon, de tentacule.

  3. Acaniel 7 ans Il y a

    C’est un article efficace qui fait beaucoup rire mais également réfléchir. Ce ne sont pas des sujets auxquels je pense en premier lieu. Mais les problèmes évoqués sont bien présents.
    J’adore ! =D

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