Le syndrome de la page blanche est une peur bien réelle pour beaucoup d’écrivains, qui peut bloquer toute idée et toute réflexion pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours.

Certains peuvent bien se moquer et prétendre qu’ils n’ont pas ce problème parce que leur imagination est sans limites, ça leur arrivera forcément un moment ou à un autre. Les manques d’inspiration peuvent survenir n’importe quand et surtout au moment où on s’y attend le moins.

Même la science s’est sérieusement emparé du problème.
Même la science s’est officiellement emparé du problème (via Cracked).

Car on croit souvent que c’est au moment de se mettre à écrire quelque chose de nouveau que la page reste blanche. Or, il n’en est rien. Parfois, c’est au milieu d’une histoire par ailleurs déjà bien avancée que l’on bute sur un détail stupide.

Je te propose dans cet article 10 solutions quasi infaillibles pour retrouver l’inspiration en science-fiction.

Pour t’éviter de céder trop vite aux sirènes de la procrastination, j’ai mis celles qui demandent le plus de travail en premier. Après, libre à toi de les lire dans l’ordre que tu veux…

- Siri, écris-moi un roman de science-fiction. - Je suis désolé, je ne comprends pas votre demande. Enfin, pas encore, attendez 2 ou 3 ans
– Siri, écris-moi un roman de science-fiction. – Je suis désolé, je ne comprends pas votre demande. Enfin, pas encore. Attendez encore deux ou trois ans, et là, par contre…

1. Réécris la fin d’un livre qui t’a déplu

La frustration d’être resté sur sa faim à la fin d’une bonne histoire : voilà un puissant moteur d’inspiration sur lequel t’appuyer.

L’histoire s’est mal terminée alors que tu es d’un naturel optimiste. Ou alors elle s’est achevée sur un final à peine croyable – voire à peine crédible – et tu aurais aimé quelque chose de plus réaliste.

Ou encore, elle se finit sur… rien du tout. Pas de conclusion claire ni de happy end. Peut-être parce que c’est la façon d’écrire de l’auteur. Peut-être parce que c’est lui qui manquait d’inspiration.

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Les critiques complaisants préfèrent dire “Chaque spectateur en fera sa propre interprétation”.
(2001, Odyssée de l’espace)

Quelle que soit la raison, surtout, n’aie aucun complexe : écris la fin que tu aurais aimé lire ou voir, et pas celle que l’auteur t’a servie. Une fin plus crédible, plus osée ou plus satisfaisante.

Ensuite, change le nom des personnages, modifie quelques lieux, invente des détails qui te sont propres, et voilà : sans même t’en rendre compte, tu viens d’écrire le début d’une toute nouvelle histoire.

2. Écris la suite d’une histoire qui t’a plu

De la même manière, le sentiment de frustration peut très bien s’opérer sur la fin d’une histoire qui t’a beaucoup plu. L’auteur n’a pas prévu de suite, peut-être parce que la fin de son histoire est claire et nette, peut-être parce qu’il a souhaité passer à autre chose.

Bref, tu aimerais vraiment – vraiment – connaître la suite de l’histoire de tous ces personnages auxquels tu t’es tant attaché. Parce que tu considères que la situation de fin est propice à tout un tas de développements passionnants.

Ou parce que tu vois dans cette situation de fin le point de départ d’une nouvelle histoire que tu aimerais bien écrire.

Par exemple, à la fin d’une histoire que j’aime beaucoup, les deux héros se retrouvent malgré eux à jouer le rôle des leaders de leur communauté. Considérant que les deux héros en question sont 1. une lycéenne arrêtée pour sabotage et 2. un inventeur de génie à moitié ermite, on ne peut pas dire qu’ils ont la tête de l’emploi.

Tu en connais beaucoup, toi, des gouvernements dirigés par des adolescentes mineures ou par des savants fous ?

Une présidente américaine de 15 ans
Apprentie serial killeuse à 12 ans avant de devenir présidente des États-Unis à 15 : Natalie Portman a vraiment géré sa carrière comme une pro. (Mars Attacks!)

Bref, ma curiosité a été piquée au vif et je vois dans cette situation le point de départ d’une bonne histoire.

Vérifie quand même que l’auteur ne prépare pas une suite avant de te lancer, on ne sait jamais. Quoique, en vérité, cela n’a aucune importance. Pour peu que tu t’inspires de la situation de base en prenant soin de modifier tout le reste, ton histoire sera forcément différente de la sienne.

3. Relis le passage favori de ton livre favori

Tu vois sans doute de quoi je parle : un passage que tu aimes relire souvent, quand tu t’ennuies, quand tu te sens déprimé ou au contraire plein d’énergie, juste pour le plaisir de ressentir encore une fois les mêmes émotions.

C’est la partie de ton livre préféré dont la tranche est devenue grise à force de la lire, la relire et la re-relire.

Re-re-re-re-re. (Short circuit)

Il peut s’agir d’une scène forte en émotions qui te remue les tripes à chaque fois, d’un moment clé du récit qui fait la jonction entre plusieurs intrigues et te laisse un puissant sentiment d’accomplissement, d’une description qui t’emporte si loin que s’en arracher est une douleur à chaque fois.

Peut-être as-tu tellement lu cette scène que tu as imaginé des détails que l’auteur n’a jamais mis dans l’histoire.

Il est possible que tu ne trouves pas dans ce passage matière à composer une nouvelle histoire. Après tout, ce passage se suffit à lui-même, sinon tu ne l’apprécierais peut-être pas autant.

Ce qui pourrait être intéressant de faire, en revanche, c’est d’analyser les mécanismes narratifs et littéraires qui font que ce passage te plaît tant. Est-ce une question de rythme ? De thème abordé ? Est-ce le sentiment de vertige ou de merveilleux que tu ressens à chaque fois que tu t’y plonges ?

Commence par prendre en note toutes les émotions et les impressions que tu ressens en lisant ce passage inspirant. En identifiant ce qui te fait vibrer, tu trouveras la trame de fond d’une future histoire que tu auras plaisir à lire – et donc, à écrire.

4. Retrouve tes textes inachevés

Si tu n’en es pas à tes premières velléités d’écriture de science-fiction, il y a de bonnes chances que quelques textes oubliés soient cachés dans tes tiroirs .

Je pense en particulier à des textes restés inachevés, soit parce que tu n’étais pas assez inspiré pour les terminer, soit – et c’est peut-être plus fréquent que tu ne le crois – parce que tu as tout simplement oublié de les terminer en te laissant emporter par autre chose.

Ne t’inquiète pas, ça arrive tout le temps.

Remettre le nez dans de vieilles intrigues mal ficelées, tenter de déchiffrer des notes illisibles : voilà une excellente solution.

Une solution pour perdre du temps, ça, c’est sûr.

Mais tout bien considéré, c’est toujours mieux que de le perdre devant un écran blanc.

Et puis, il doit bien se trouver parmi tout ce fatras une ou deux bonnes idées que tu as eues par le passé mais que tu n’avais jusqu’ici pas pris le temps d’exploiter.

5. Appuie-toi sur un objet ou un problème du quotidien

Prends n’importe quel objet. La première chose qui te vient à l’esprit. Ne triche pas : j’ai dit la première, pas la deuxième – sinon tu vas te mettre à trop réfléchir et tu ne décideras de rien.

Maintenant, associe cet objet à tes thèmes de science-fiction de prédilection. N’importe lequel, du moment que celui-ci t’attire.

Note tout de suite le résultat. Il sera sûrement déroutant, mais justement : les idées les plus originales sont issues le plus souvent des associations les plus incongrues.

Les plus stupides aussi, maintenant que j'y pense.
Les plus stupides aussi, maintenant que j’y pense.

Allez, je me lance.

Et zut. Le premier truc qui m’est venu à l’esprit, c’est ce fichu grille-pain que je dois racheter depuis plusieurs mois et que j’oublie systématiquement dans ma liste de courses.

Bon, les règles sont règles, je dois m’y plier, alors voyons ce que ça donne.

Grille-pain et anticipation. Avec l’avènement de l’Internet des objets, tous les grille-pain sont désormais connectés à Internet et peuvent brûler des parties précises des tartines de façon à former des lettres. De sorte que les gens s’envoient des messages à distance le matin par tartines interposées.

Grille-pain et fin du monde. Les grille-pains connectés à Internet ont été piratés par un virus qui déclenche des incendies au même moment partout dans le monde.

Grille pain et cyberpunk. En découvrant des messages altérés sur ses tartines du matin, un hacker se rend compte que les grille-pains ont été contaminés par un virus et mène une guerre secrète sur les réseaux pour sauver l’humanité avant la fin du compte à rebours fatal.

Grille-pain et extraterrestres. Le hacker se rend compte que le virus est en réalité une technologie alien et que les incendies ont pour but de faire monter la température et le CO2 en prévision d’une invasion imminente par des formes de vie qui ont besoin de davantage de chaleur et de dioxyde de carbone.

La fameuse grande invasion des grille-pains volants de 1989.
(Macintosh Screensaver)

Bon, j’arrête là le délire. Je pense qu’à ce stade, tu as saisi le principe de fonctionnement. Comme je le disais quelques lignes plus haut, associer deux choses a priori sans rapport donne souvent des résultats détonants et inspirants, ce qui est justement le but de l’exercice.

6. Mixe les thèmes et les sous-genres de la science-fiction

Si ton quotidien ne t’inspire pas, tu peux aussi stimuler ta créativité en faisant un mashup, c’est-à-dire en associant deux éléments de l’imaginaire que tu apprécies puis tenter de composer une intrigue autour de ça.

Prenons un exemple. Tu adores les histoires de zombies, mais les sempiternels virus hors de contrôle et les survivants stupides qui finissent toujours par se faire bouffer te laissent un goût de déjà vu dans la bouche ?

Et si tu associais les zombies avec un sous-genre de science-fiction totalement différent ?

"C'est une vérité universellement admise qu'un zombie qui détient de la cervelle soit désireux d'en posséder davantage."
“C’est une vérité universellement admise qu’un zombie qui détient de la cervelle soit désireux d’en posséder davantage.”

En mixant zombies et space opera dantesque, Peter F. Hamilton a composé la longue trilogie de L’Aube de la nuit… sans jamais manquer d’inspiration, puisqu’il s’est retrouvé avec plusieurs mondes à détruire (de plusieurs façons différentes, en plus) et des survivants qui ne sont plus acculés le dos au mur puisqu’ils ont pour eux l’immensité de l’espace pour contrer la menace.

Le même principe s’applique avec les thèmes fondateurs et les technologies imaginaires de la science-fiction.

Prends l’exemple du télétransport : c’est un élément de décor toujours sympa à placer dans ses histoires mais en définitive, ça reste un simple moyen de transport. Tout seul, ça n’a guère d’intérêt.

Maintenant, imagine que tu associes cette technologie à des extraterrestres hostiles : ça devient tout de suite beaucoup plus excitant.

"Excitant ? Avec toutes les vies que ça a coûté, je ne crois pas qu'excitant soit vraiment le mot qui convienne."
“Excitant ? Avec toutes les vies que ça a coûté, je ne crois pas qu’excitant soit vraiment le mot qui convienne.” (Independence Day)

Dans le film et la série Stargate – La Porte des étoiles, un vilain extraterrestre utilise le portail contre l’humanité pour y envoyer une bombe nucléaire afin de l’exterminer.

Un autre romancier (un certain Peter F. Hamilton, quelle coïncidence) a poussé le concept un peu – non, beaucoup – plus loin et à grande échelle dans son cycle L’Étoile de Pandore.

Tu peux mixer et associer n’importe quoi pour composer tes histoires. D’ailleurs, pourquoi te contenter d’associer seulement deux thèmes ? Tu peux en choisir trois ou même davantage, pendant que tu y es.

Les possibilités deviendront virtuellement infinies et tes idées d’intrigues se multiplieront comme les trous de ver de MatinLumièreMontagne devant Nigel Sheldon.

7. Prends une période du passé et transpose-la dans le futur

Mixer les thèmes, c’est original, mais que dirais-tu de mixer également les époques ?

Notre Histoire avec un grand H est une inépuisable source d’inspiration, d’autant plus que les événements qui y sont présentés représentent une base réaliste sur laquelle composer des histoires. Les chaînes d’événements qui ont déclenché des guerres, bâti des alliances et fait éclater les révolutions ont été analysées par des bataillons d’historiens et sont donc parfaitement connues.

Rien ne t’empêche de reprendre tels quels ces processus historiques et de les arranger un peu pour les retranscrire à une autre époque.

C’est ce qu’a fait David Weber dans le cycle de Honor Harrington. Ceux qui connaissent ce cycle de space opera militaire savent peut-être qu’il s’agit au départ d’une retranscription dans l’espace de romans maritimes britanniques, où les fiers vaisseaux à voiles de l’ère victorienne sont remplacés par des croiseurs de combat à hyperpropulsion.

???? Rule Manticore, Manticore rule the space… ????
???? Rule Manticore, Manticore rule the space, Manties never, never, never shall be slaves. ????
(Honor Harrington : Mission Basilic)

Une retranscription qui ne se limite pas aux codes de la marine mais s’étend à tout le décor géopolitique du roman, qui s’étoffe au fur et à mesure du cycle, en particulier dans les derniers épisodes. Le Royaume stellaire de Manticore est une monarchie avec des problèmes insulaires gouverné par une reine du nom d’Elisabeth III dont le caractère est typiquement victorien – pour ne pas dire élisabethain (je pense bien sûr à la première du nom).

Dans le camp ennemi, la République de Havre – dont la capitale s’appelle La Nouvelle-Paris, en français dans le texte – s’effondre soudain lorsque le gouvernement jusqu’alors mené par une sorte de junte oligarchique est renversé par un comité de salut public mené par un certain Robert Pierre (sic).

Bref, tu l’auras compris, les références à l’Empire britannique et à la Révolution française sont à peine voilées.

Si une période de l’Histoire t’inspire particulièrement, n’hésite pas une seconde : puises-y ton inspiration pour composer une intrigue de science-fiction.

Et si, comme d’autres auteurs avant toi, tu trouves suffisamment de satisfaction dans l’histoire réelle, pourquoi ne pas tout simplement composer une uchronie ?

8. Savoure un film de science-fiction inspirant

Après tous ces conseils, si ta page est restée blanche, j’imagine que c’est parce que tu n’as ni le coeur ni le courage de te lancer dans tous ces exercices de réflexion et d’imagination.

Qui a dit « feignant » ?
Qui a dit « feignant » ?
(Fight Club)

Ce n’est pas grave. Parfois, il faut prendre le temps de s’asseoir et de profiter du spectacle.

Passe le temps qu’il faudra sur cette page d’Internet Movie Database qui liste les films de science-fiction les plus populaires et commence à faire la liste de ceux que tu n’as pas encore vus.

Tu vas vite dénicher une tripotée de films de science-fiction iconoclastes, tragiques ou dérangeants, dans des styles que tu n’as peut-être pas l’habitude de voir.

Des films très bien notés mais qui n’ont pas été assez médiatisés à leur sortie et te sont donc peut-être passés sous le nez.

Ouais, je sais, sortir de sa zone de confort requiert un petit effort de volonté, mais je te jure que cet effort sera payant.

Et même si tu n’y trouves pas matière à écrire ton prochain roman de science-fiction, ces films t’apporteront au moins le petit boost de motivation qui te manquait pour te frotter aux méthodes précédentes.

9. Émerveille-toi devant un documentaire scientifique

Dans la même veine, un bon moyen de retrouver l’inspiration en science-fiction est de se plonger dans un documentaire scientifique.

Si tu n’es pas très à l’aise avec la culture scientifique, par exemple, ne néglige pas les programmes destinés aux jeunes. Ils sont bourrés d’informations, leur format synthétique est idéal pour apprendre un maximum de concepts en un minimum de temps. Concepts que tu pourras approfondir après coup si l’envie t’en prend.

De C’est pas sorcier à Il était une fois l’Histoire en passant par d’intarissables chaînes YouTube, tous ces programmes sont instructifs et cautionnés par les meilleurs experts scientifiques.

Ouais. Oublie ce que je viens de dire.
Ok, oublie ce que je viens de dire.

Si tu ne devais en voir qu’un seul, la série documentaire Cosmos: A Spacetime Odyssey est la première que je t’invite à aller voir. Il s’agit d’une série scientifique présentée dans sa version initiale par Carl Sagan et dans sa version plus récente par Neil deGrasse Tyson.

Ce programme en 13 épisodes t’apprendra bien sûr plein de choses fantastiques sur la vie, l’univers et tout le reste, mais je suis convaincu qu’il t’apportera aussi l’inspiration.

Parce que c’est précisément dans ce but que ce documentaire a été réalisé. Il s’agit d’un vibrant plaidoyer humaniste pour la science et pour ceux qui l’ont fait progresser à travers l’histoire.

Si tu connais déjà Cosmos mais que tu te trouves au fond du trou en matière d’inspiration, repasse-toi donc quelques épisodes. Tu seras surpris du résultat.

10. Déniche les innovations de demain

L’histoire, la science, l’histoire des sciences et tous ces mecs qui la racontent, c’est bien, mais c’est un peu passéiste comme source d’inspiration. Ce que tu veux, toi, c’est une vision réaliste de notre futur.

Or, tout ce que tu vois sur Internet et dans les journaux du matin, c’est un futur incertain et pas vraiment inspirant.

Bien. Si c’est ce que tu penses, permets-moi de te détromper. Le futur est en train de s’écrire autour de toi, en ce moment même, le plus souvent sans que tu ne le saches.

Des dizaines de milliers de chercheurs, de designers, d’entrepreneurs se tordent en permanence les méninges pour développer des innovations qui, dans quelques mois ou années, pourraient bien faire partie de ton quotidien.

La science est en marche et rien ne pourra l’arrêter.

Sur Internet, de nombreux sites web référencent les innovations de demain. La communauté française SoonSoonSoon a par exemple déniché plus de 9 000 innovations dans tous les domaines. Je suis à peu près convaincu que certaines de ces inventions feraient le bonheur de tes lecteurs dans tes prochaines histoires.

Bonus 1. Random Wikipedia

Toujours pas trouvé l’inspiration après tout ça ? Tu me désespères.

Bon aux grands maux, les grands remèdes. Comme disait Maître Folace, il va falloir se risquer sur le bizarre.

Bien que Wikipedia soit un appeau à procrastination, il en existe de bien pires, alors ouvre la page d’accueil et clique sur un lien au hasard.

Puis sur un autre.

Puis sur un autre.

Maintenant, essaie de composer une phrase improvisée à partir de la page où tu te trouves. Non, je me fiche que tu penses que c’est impossible : essaie.

Si cette méthode ne t’inspire pas, tu peux tenter une approche plus ciblée : cherche dans ton historique de navigation les pages Wikipedia que tu as consultées récemment. Après tout, si tu t’es rendu sur ces pages, c’est parce qu’elles ont attisé ta curiosité d’une façon ou d’une autre.

Wikipedia est un bon moyen de forcer sa chance. Un concept inconnu, un nom propre intrigant, et hop ! Comme avec un morceau de fil dépassant d’une pelote, tu vas commencer à tout dérouler sans plus pouvoir t’arrêter.

Tu glandais tranquille sur le web sans faire de mal à personne lorsque soudain, bim ! Tu t’es retrouvé à écrire de la science-fiction. Bien fait pour toi, ça t’apprendra à être curieux.
(Alice au pays des merveilles)

Bonus 2. Arpenter le marécage de tes souvenirs enfouis

Tu viens de perdre des heures et des heures sur Wikipedia à remplir ton cerveau de tout un tas de choses inutiles – surtout, ne me remercie pas – mais tu n’as toujours pas touché à ton traitement de texte ?

Franchement, là, je ne sais plus quoi proposer. Je voulais éviter de faire la blague dans cet article, mais là, tu ne me laisses plus le choix : je n’ai plus d’inspiration.

Bon. Il me reste bien un dernier truc.

Vois ça comme un ultime os à ronger, mais vraiment, c’est à n’utiliser qu’en dernier recours.

Parce qu’il va s’agir d’explorer l’équivalent numérique d’un marécage puant, avec ses mares de souvenirs peu reluisants et cette honte accumulée sur des années d’avoir cédé tant d’heures et tant de fois aux sirènes de la procrastination.

Je veux parler bien sûr d’explorer ton historique de recherches sur Google.

Car en effet, à moins de naviguer sur Internet de manière anonyme, Google a tout enregistré.

Tes centaines, non, tes milliers de requêtes effectuées sur le moteur de recherche, mais aussi tes recherches sur Youtube, sur Google Maps, sur tout un tas d’applications dont tu as complètement oublié l’existence à force de les utiliser au quotidien.

Dans tout ce fatras de mots, tu tomberas sur des thèmes qui t’avaient intéressé jadis, pour peu que tu pousses l’exploration assez loin.

Un mot dans la liste déclenchera peut-être le déclic dont tu avais besoin, qui sait ? Après tout, l’inspiration peut prendre les voies les plus inattendues.

Maintenant que je t’ai livré tout ce que j’avais, à ton tour de nous inspirer. Si tu connais d’autres méthodes efficaces pour trouver des idées, sois sympa, partage-les dans les commentaires ou sur la page Facebook de SFFF Zone.

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3 Commentaires
  1. SuzArt 4 ans Il y a

    J’adore cet article! Le ton, les conseils <3
    Un grand merci!

    • SF Zone 4 ans Il y a

      Merci beaucoup SuzArt ! Quel conseil t’a particulièrement aidé ?

  2. Lalex 8 ans Il y a

    Très sympa comme article, avec des pistes à suivre (et d’autres que j’avais déjà tenté, comme les pages aléatoires sur Wikipédia – j’ai une nouvelle SF en cours grâce à un sujet que j’ai découvert comme ça).

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